Dans quelles situations et pour quelles raisons doit-on recourir à l'ostéopathie pour les nourrissons ?
Pendant la grossesse, le fœtus doit s’adapter aux contraintes provenant de l’utérus de la maman. Ces contraintes peuvent occasionner des “dysfonctions intra-utérines” susceptibles de persister après la naissance. En effet, le bébé peut rester dans la même position lors des dernières semaines de grossesse, car il commence à manquer de place.
Après la naissance, ces dysfonctions peuvent engendrer des troubles digestifs (coliques, reflux, constipation), des troubles du sommeil ou de la succion, un torticolis ou encore une “plagiocéphalie” (tête plate).
Troubles de la succion
Les troubles de la succion peuvent être dus à des tensions localisées au niveau de la mâchoire. Par exemple, si lors de la grossesse, le bébé a tendance à avoir la tête penchée en avant et la mâchoire appuyée sur l’épaule droite.
Cela va entraîner des tensions sur le côté droit de la mâchoire ; il ne pourra donc pas ouvrir correctement la bouche et mobiliser sa mâchoire.
Après la naissance, ces blocages toujours présents pourront gêner la succion et l’allaitement. Surtout quand ils sont associés à des tensions cervicales.
Le torticolis
Le torticolis peut lui aussi être dû à une malposition dans le ventre de la maman, avec un bébé qui a tendance à garder la tête toujours tournée du même côté.
Mais cela peut aussi venir des pressions lors de l’accouchement ou si le cordon ombilical a été enroulé autour du cou.
L’accouchement, une étape traumatisante pour les nourrissons
D’ailleurs, l’accouchement reste une étape traumatisante pour les nourrissons. En effet, dans le ventre de la maman, ils sont baignés dans un milieu aquatique, clos et calme. Puis ils se retrouvent soudainement exposés à l’air, aux bruits, à la lumière et à la gravité.
De plus, le bébé subit une pression utérine équivalente à 40 kg de poussée ; pression qui se répercute notamment sur son crâne, sur sa cage thoracique et sur son bassin.
Parfois l’accouchement ne se déroule pas comme prévu. C’est le cas des bébés qui se présentent par le siège, des accouchement longs ou avec usage d’instruments (spatules, forceps, ventouse). Les contraintes exercées sur le nourrisson peuvent là aussi provoquer des tensions et des blocages responsables par la suite de diverses pathologies.
Il est donc important de faire une séance d’ostéopathie au plus vite pour soulager bébé et éviter que ces pertes de mobilité se figent et s’accentuent. En effet, il sera beaucoup plus compliqué de corriger les dysfonctions à trois ans qu’à un mois.
La première consultation
Lors de la consultation, pensez à emmener le carnet de santé de manière à ce que l’ostéopathe ait accès à toutes les informations concernant l’accouchement et les premiers mois de vie.
Dans un premier temps, le praticien va poser des questions sur la grossesse et le déroulement de l’accouchement. Ainsi que sur l’allaitement, le sommeil, le transit etc.
Il va ensuite effectuer des tests sur l’ensemble du corps du bébé et notamment au niveau du bassin, du système digestif, du crâne et du dos. Le but de la séance, est de redonner à toutes les structures du corps une mobilité adéquate.
Attention, l’ostéopathie ne remplace pas le suivi chez le pédiatre.